INTERVIEW – 5 questions à O. de Lagarde, Président du Collège de Paris

17 Déc 2020 | INTERVIEW, Qualifiés, Qualiopi

Chaque mois, l’ISQ part à la rencontre de l’un des derniers certifiés QUALIOPI afin d’en apprendre plus sur le processus qui l’a mené jusqu’à l’obtention du précieux sésame ; en Décembre, nous avons échangé avec Monsieur Olivier de Lagarde, Président du Collège de Paris.

Collège de Paris 

Bonjour M. De Lagarde, « French flair, French Tech. French Touch. », le « slogan » du Collège de Paris semble être à la fois rugbystique, technologique et même musical mais surtout clairement adressé aux Français. Pourriez-vous nous présenter en détail le Collège de Paris et les organismes qui le constituent et nous expliquer ce « slogan » ? 

Oui bien sûr ! On comprend, je l’espère, que cette accroche traduit un engagement fort au service des métiers en tension, des métiers émergents et des métiers en forte évolution. Cela recouvre en fait nos thématiques de formation. 

« French Flair », c’est le management et le commerce, représentés par des écoles comme Ascencia en Ile-de-France, ECEMA en Auvergne Rhône-Alpes ou E2SE en Normandie. 

« French Tech », c’est à la fois l’informatique ou le digital, représentée par des écoles comme Digital College ou Keyce IT à Montpellier, ainsi que le domaine de la santé, représentée par des organismes tels qu’IRFA Ouest ou Akalis à Neuilly. 

« French Touch », c’est à la fois le luxe, la mode, la gastronomie ou l’hôtellerie : on retrouve ici des écoles telles que Thierry Marx College, l’Ecole Conte ou Keyce Tourisme.

 

La mission du Collège de Paris est de « rendre l’excellence accessible ». Quel rôle doivent jouer les formations supérieures et professionnelles dans notre société en pleine mutation technologique, sociale, et même sanitaire ? 

La formation doit accompagner ces mutations voire, dans une certaine mesure, les précéder. Il s’agit de répondre aux besoins de compétences, exprimés par les entreprises, les pouvoirs publics ou les individus eux-mêmes.

Dans le même temps, l’éducation professionnelle apparaît comme un outil puissant d’insertion et de promotion sociale. Elle doit donc bénéficier – pas exclusivement mais prioritairement – à tous les publics en risque de décrochage social ou professionnel : jeunes issus des quartiers prioritaires, décrocheurs de l’Université, migrants, publics éloignés de l’emploi, adultes en reconversion, etc.

Toute l’activité du Collège de Paris converge dans ces deux directions. Du point de vue de l’offre, nous sommes présents à la fois sur des métiers en tension comme le médico-social, l’informatique ou la restauration et sur des métiers émergents tels que la diététique, la protection des données ou le digital. Du point de vue des publics, l’alternance nous permet d’accueillir une très grande diversité d’étudiants tandis que l’alliance avec l’IRFA nous rapproche des personnes éloignées de l’emploi. 

Nos engagements sociétaux vont dans le même sens : nous soutenons activement UNI-R, au service de l’insertion des réfugiés dans l’enseignement supérieur ; l’Ecole Walt, pour les enfants neuro-atypiques ; Tremplin Handicap qui accompagne des jeunes en situation de handicap à trouver un stage ou un contrat d’alternance.

J’ajoute que la certification professionnelle constitue aussi un excellent produit d’exportation qui contribue au rayonnement de la France : grâce à nos plateformes digitales et à nos campus partenaires nous déployons aujourd’hui nos programmes en Chine, en Afrique, en Inde ou au Moyen-Orient. 

Collège de Paris

  

Vous avez récemment acquis la certification Qualiopi ; en quoi répond-elle à vos critères d’excellence et comment s’est déroulée son obtention au regard des nombreux établissements qui composent le Collège de Paris ? 

La qualité pédagogique est une valeur clé du Collège de Paris depuis sa création. Qualiopi s’inscrivait donc dans la droite ligne des certifications / qualifications OPQF ou Qualité fle que nous avions déjà obtenues par le passé. Par ailleurs, cela constitue un élément déterminant pour être entièrement autonomes en matière d’apprentissage.

Nous avons centralisé nos démarches Qualiopi. Au sein de la Direction des Etudes du Collège de Paris, nous avons une équipe dédiée – que je salue et remercie au passage – pour accompagner chaque établissement du réseau à l’obtention du label. Nous avons aussi fait le choix de travailler exclusivement avec l’ISQ afin de planifier de manière centralisée l’ensemble des audits et de bénéficier d’une harmonisation des démarches de labellisation. 

Qualiopi constituait l’un des axes forts de notre plan d’action 2020. L’enjeu désormais est de mutualiser nos retours d’expérience et, déjà, de préparer les audits intermédiaires. Tout ce qui a été mis en place dans ce cadre doit désormais relever du réflexe et être intégré dans la routine de fonctionnement opérationnel de nos écoles et centres de formation.

 

L’une des écoles présentes dans ce consortium s’appelle « L’Institut Supérieur de l’environnement ». Pourriez-vous nous présenter ce centre de formation et nous expliquer en quoi « l’environnement » est aujourd’hui également au centre des problématiques de formation et donc, de société ? 

L’Institut Supérieur de l’Environnement est un membre associé du Collège de Paris. C’est-à-dire une école indépendante qui partage avec nous des valeurs et des moyens. C’est un très bel établissement spécialisé dans le développement durable qui forme des experts dans ce domaine. Elle bénéficie d’un programme unique qui intègre à la fois des éléments juridiques et scientifiques afin de donner aux étudiants une approche globale des questions environnementales.  

Vous avez raison de souligner que ces problématiques deviennent des questions de société. C’est pour cela que nous élargissons les interactions entre l’Institut Supérieur de l’Environnement et les autres écoles du Collège de Paris, notamment l’ECEMA qui proposait déjà, à Lyon, des formations au management en hygiène, sécurité au travail et environnement qui seront proposées par l’ISE en Ile-de-France dès la rentrée prochaine.  

 

Le « Made in France » prend une autre résonance depuis quelques mois ; quelle est votre vision de la formation professionnelle française et son rôle au sein de notre société ?

La formation professionnelle s’inscrit, je crois, dans un secteur plus large qui est celui de l’économie de la connaissance. A mon avis les frontières entre l’enseignement supérieur, l’éducation en général et la formation professionnelle s’estompent pour donner naissance à un secteur d’activité plus large. La digitalisation vient en fait relier, grâce à des outils communs, des acteurs qui évoluaient jusqu’alors dans des univers distincts.

Si vous regardez bien, il n’y a pas un sujet de société, de projet d’entreprise ou de question d’actualité qui ne comporte pas une dimension formation. Voyez par exemple la place qu’occupe la formation dans le Ségur de la Santé ou dans les stratégies de digitalisation. La formation joue donc un rôle social essentiel : elle doit à la fois servir la société et accompagner les plus faibles.

 

Pour plus d’informations, retrouvez le Collège de Paris sur ses différentes plateformes : 

 

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