INTERVIEW – Nicolas Esplan et Alexandre Lesault, Dirigeants fondateurs de l’institut JurisCampus

16 Mai 2024 | INTERVIEW, audit de surveillance, Qualiopi

Avant d’approfondir notre discussion, pourriez-vous nous présenter l’institut JurisCampus ? Quelle sont ses valeurs fondamentales, ainsi que les différents parcours de formation qu’il propose ?

Interview JurisCampus

L’institut JurisCampus est né de la volonté de ses deux fondateurs d’allier le meilleur des mondes professionnel et enseignement supérieur pour la mettre au service d’une offre de formation diplômante, certifiante et qualifiante dans les métiers du droit et de la gestion de patrimoine.

  • Un savoir-faire de plus de 20 ans dans la conception de programmes de formation parfaitement adaptés au développement et au maintien des compétences des professionnels de nos secteurs de prédilection.
  • Une recherche constante de l’excellence dans nos programmes de formation en sélectionnant des équipes pédagogiques expérimentées, capables de transmettre un très haut niveau de savoir-faire.
  • Une volonté depuis l’origine de sa création d’innover par la maitrise d’outils et de techniques de E-learning et par la fourniture chaque année de plus de 4500 heures de contenus de formations disponibles en ligne.
  • Un suivi qualité de tout premier ordre dans nos processus de formation démontrée par l’obtention de nombreuses certifications comme celle de ISQ-OPQF dès 2006, puis Datadock en 2015 et enfin la certification QUALIOPI depuis 2021.

Fort de ses 20 ans d’expérience, l’institut JurisCampus propose des programmes de formations diplômants, règlementaires et certifiants en formation continue et en alternance. Avec plus de 33000 formés chaque année, l’institut JurisCampus se positionne comme un acteur national de 1er plan pour le suivi de formations réglementaires nécessaires à l’exercice des activités professionnelles réglementées des secteurs de la banque, de la finance, de l’assurance et de la gestion de patrimoine.

Disponibles en E-learning, en mode mixte ou en présentiel ou encore en alternance, nous proposons des parcours diplômant sous la forme de Titres RNCP de niveau 6 et 7 (Conseiller en gestion de patrimoine, Expert en optimisation et transmission du patrimoine), des parcours diplômants de niveau L3, M1 et M2 en partenariats avec de prestigieuses Universités (Ex. : Paris Dauphine ou Toulouse Capitole (Exécutive Education)).

Nous sommes également titulaires de l’habilitation auprès de l’autorité des marchés financiers (AMF) nous autorisant à faire passer les examens dits « AMF » et « AMF Finance durable », indispensables pour pouvoir exercer en tant que conseiller en investissements financiers. Nous proposons, via notre catalogue de formation certifiant, plus de 150 parcours de formations dont le suivi est éligible aux heures annuelles obligatoires des secteurs concernés.

Nous proposons enfin des parcours de formation sur mesure créés à la demande de nos clients sur de nombreuses thématiques comme la finance numérique, la finance durable ou encore la conformité des activités financières des entreprises, etc.

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JurisCampus propose une variété de modalités de formation, notamment la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), l’alternance et la formation continue. Pouvez-vous nous décrire comment ces différentes approches de formation sont intégrées dans votre offre et comment elles répondent aux différents besoins de vos apprenants ?

Depuis l’origine nous avons structuré nos offres de formation afin qu’elles soient flexibles et adaptées aux différents parcours et objectifs de carrière de nos apprenants. Nos programmes de formation sont conçus afin de pouvoir s’adapter aux différentes modalités (cours en salle, séminaires par internet (webinaires) ou de modules de formation digitalisés disponibles en E-learning). Cette grande flexibilité permet à nos apprenants de continuer à travailler tout en se formant, ce qui est essentiel pour rester compétitif sur leur secteur.

En notre qualité d’organisme certificateur de titres, nous proposons également un accompagnement pour la validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Cette approche, particulièrement adaptée aux professionnels expérimentés qui n’ont pas suivi un parcours académique traditionnel ou qui souhaitent faire évoluer leur carrière, offre une possibilité de valorisation et de certification de ces compétences sans passer nécessairement par un parcours de formation classique.

Interview JurisCampus

Enfin, depuis 2021, nous sommes Centre de Formation par Apprentissage (CFA). Nous pensons en effet que la formation par alternance (apprentissage ou contrat de professionnalisation) est particulièrement adaptée à des profils plus jeunes dans nos principaux secteurs (droit, banque, finance, assurance, gestion de patrimoine) ou l’acquisition des compétences se fait aussi par le biais de cooptations par ses pairs plus expérimentés. Cette approche permet à nos alternants d’acquérir de l’expérience professionnelle tout en étudiant. Elle est idéale pour les étudiants ou les professionnels en début de carrière souhaitant se spécialiser dans un domaine juridique ou financier tout en bénéficiant d’une entrée privilégiée dans le monde professionnel. L’alternance facilite également l’insertion professionnelle grâce à l’expérience acquise et peut être un atout pour les employeurs potentiels.

Ainsi, en apportant des réponses pédagogiques et organisationnelles pour l’acquisition de nouvelles compétences ou la reconnaissance et le maintien de compétences existantes, nous couvrons tout le spectre des besoins de formation des métiers du droit et de la gestion de patrimoine.

Interview JurisCampus

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Vous avez renouvelé votre certification Qualiopi avec succès au mois de mars 2024 ! Comment avez-vous appréhendé cet audit et quelles ont été les principales différences avec les audits initiaux et de surveillance ?

Avec « sérénité » … 😊 !
Plus sérieusement nos équipes, car il s’agit avant tout d’un travail d’équipe, se sont attachées durant toute la phase d’audit à démontrer le bien-fondé de notre démarche qualité dans la relation pédagogique et économique qui nous unit à nos apprenants. Un audit QUALIOPI, c’est avant tout l’occasion de faire le point sur nos processus et de partager nos retours d’expérience sur nos pratiques et de mesurer si le niveau de qualité minimum attendu qui doit guider un processus de formation est atteint !

Pour cet audit (comme pour les précédents d’ailleurs), nous avons adopté une approche proactive, en révisant en détail nos processus internes afin de nous assurer de leur conformité avec les critères QUALIOPI. Des sessions de formation et de sensibilisation ont été organisées avec l’ensemble des collaborateurs, afin de garantir une compréhension uniforme des exigences et des objectifs du référentiel. Cette préparation minutieuse nous a permis de nous présenter à l’audit avec tous les documents nécessaires bien organisés et accessibles.

Quant à l’audit de renouvellement proprement dit, il se distingue selon nous de l’audit initial par son niveau de profondeur et son orientation spécifique vers la qualité pédagogique et la pertinence des formations proposées. En effet là où l’audit initial s’était peut-être plus concentré sur la conformité administrative (il s’agissait d’une 1ère pour tout le monde !), l’audit de renouvellement c’est, de notre point de vue, plus attaché à mettre en exergue certains critères tels que l’adéquation des formations aux besoins du marché du travail et l’efficacité de l’insertion professionnelle des apprenants.

Depuis la fin de l’audit, les observations faites ont été précieuses pour notre processus d’amélioration continue. Nous avons mis en œuvre certains ajustements afin d’optimiser nos méthodologies et nos pratiques internes. Par exemple, nous avons renforcé la documentation de chaque formation, assurant ainsi une traçabilité complète et facilitant les évaluations futures. Nous avons également intégré un système d’évaluation plus précis permettant de mesurer l’efficacité pédagogique de nos programmes, en ligne avec les critères Qualiopi.

Cet audit de renouvellement réussi a non seulement renforcé notre conformité aux normes de qualité, mais a également réaffirmé notre engagement envers cette quête permanente d’une certaine excellence pédagogique.

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Vous entamez à présent votre second cycle de certification Qualiopi. Quels conseils donneriez-vous à d’autres organismes de formation qui envisagent de se lancer dans la certification Qualiopi ou sont sur le point de renouveler leur certification ? Y a-t-il des leçons que vous avez apprises lors de ce processus que vous souhaiteriez partager ?

Se lancer dans la certification Qualiopi est une démarche importante pour tout organisme de formation désireux d’assurer et d’améliorer la qualité de ses services. Sans vouloir donner de leçons à qui que ce soit, nous donnerions ces quelques conseils :

  • Assurez-vous de bien comprendre les 7 critères de qualité et les 32 indicateurs définis par Qualiopi. Cela comprend la connaissance des objectifs pédagogiques, la gestion des parcours de formation, les conditions d’accueil, et les modalités d’évaluation, entre autres. Une bonne compréhension évitera bien des problèmes par la suite !
  • Préparez et organisez méticuleusement tous les documents nécessaires pour prouver la conformité aux critères de la certification. La documentation doit être claire, à jour et facilement accessible. Il faut pouvoir prouver tout ce que l’on affirme !
  • Impliquez toutes les équipes dans le processus de certification pour qu’elles comprennent leur rôle dans la réussite de l’audit. Leur engagement est essentiel pour maintenir une dynamique de qualité continue.
  • Choisissez un organisme certificateur reconnu pour son sérieux et sa connaissance du secteur de la formation. ISQ Certification est très certainement un excellent choix par son engagement de toujours dans la qualité de la formation !
  • Restez informé des évolutions législatives et réglementaires pouvant affecter les critères de Qualiopi. Ces sujets bougent en permanence et il faut rapidement pouvoir s’adapter en les anticipant !

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Le succès indéniable de l’apprentissage en France a été soutenu par des mesures exceptionnelles et une augmentation significative du nombre d’apprentis. Cependant, les rapports récents pointent vers des déficits structurels importants. Comment envisagez-vous que les CFA continueront d’accueillir des apprentis tout en investissant dans la qualité de l’enseignement, compte tenu des défis financiers actuels et des mesures de réduction de coûts déjà mises en œuvre ?

Comme nous l’avons dit précédemment, nous restons convaincus que l’alternance en général et l’apprentissage en particulier dans nos secteurs de formation y compris pour des niveaux élevés (BAC+3 à BAC+5) ont du sens.

En effet, les métiers (droit, banque, finance, assurance, gestion de patrimoine) pour lesquels nous proposons des formations par apprentissage sont particulièrement adaptés à ces secteurs ou l’acquisition des compétences se fait aussi par le biais de cooptations par des pairs plus expérimentés. Néanmoins l’État semble vouloir limiter les aides accordées aux entreprises en la matière à des niveaux de qualification moins élevés, susceptibles d’entrainer une baisse du nombre d’apprentis dans nos secteurs de formation.

Au-delà des aspects financiers et de la fin probable des subventions de l’État, un apprenti c’est avant tout un salarié en devenir qui finalise un cursus de formation. Il y a donc un intérêt certain pour les entreprises à recruter un(e) futur(e) collaborateur(trice) qu’elles vont pouvoir former et qui sera opérationnel(le) dès sa sortie de cursus.

L’avenir de l’apprentissage passera certainement par un rapprochement plus important des CFA avec les entreprises susceptibles d’accueillir des apprentis. Il faut que « l’offre » rencontre « la demande » et sur ce point il y a encore beaucoup de choses à faire. Des initiatives comme la plateforme « la bonne alternance » en est une bonne illustration, cependant il faut pouvoir aller plus vite si l’on veut que les mentalités évoluent et que les entreprises soient plus à même de recruter des apprentis.

Si « l’État ne peut pas tout » nous le savons, il a cependant le pouvoir d’impulser les politiques de développement en matière de formation et d’emploi et par ses actions, d’orienter et de favoriser des politiques de recrutement de futurs apprentis dans les entreprises.

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