La 18ème édition de l’UHPF a pu avoir lieu après deux années d’absence. Elle s’est déroulée pour la première fois à Cannes, dans le mythique palais des festivals.
3 jours d’échanges, de partages et de débats autour du thème « Compétences 2030 : réussir ensemble les transitions ! ».
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Les professionnels de la formation et les personnalités présentes du gouvernement, de l’administration, des régions, des principaux acteurs, comme France Compétences ou les OPCO, ainsi que tous ceux qui interviennent à divers titres dans l’univers de la formation professionnelle, ont pu échanger et tirer le bilan des trois années passées marquées par la mise en œuvre de la loi du 5 septembre 2018 et aussi par le contexte très particulier lié à la situation sanitaire et à l’évolution économique depuis 2022.
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Le constat de la mise en œuvre de la loi de 2018 est globalement positif aux yeux de la majorité des acteurs mais nuancé. L’apprentissage et son développement sont un incontestable succès. La formation des jeunes devient davantage professionnalisante et la loi a facilité plus généralement ce type de contribution à l’acquisition des compétences, comme l’AFEST (Action de Formation en Situation de Travail).
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La politique de Qualité et la mise en place de Qualiopi, même si Qualiopi ne concerne pas tous les acteurs, sont un progrès certain. Trois ans après son déploiement, plus de 41 300 organismes l’ont obtenue et la marque s’est imposée dans le secteur, au-delà de l’obligation légale.
Comme en témoigne également notre enquête réalisée du 19 au 23 janvier 2023 auprès des lecteurs de la newsletter mensuelle d’ISQ sur leurs perceptions de la mise en œuvre de la certification Qualiopi.
Elle n’est pas une révolution, les organismes de formation appliquent les exigences de la certification nationale Qualiopi depuis longtemps, à un degré plus ou moins avancé de formalisation de leurs pratiques qu’ils déclinent progressivement en processus.
On peut faire une corrélation entre l’ingénierie de formation et les indicateurs de Qualiopi. Il s’agit de définir et mettre en œuvre les étapes et les opérations nécessaires pour réaliser une prestation de formation de qualité où l’apprenant est au cœur du dispositif, en partant de l’analyse des besoins jusqu’à l’évaluation de la prestation en passant par l’ingénierie pédagogique.
Ils ont à conduire leurs prestations dans un écosystème sans cesse en évolution ou l’ensemble des activités s’inscrivent dans un cercle vertueux de l’amélioration continue.
Eco système de la formation professionnelle atelier ISQ_UHFP 2023
Il apparait en outre que les organismes de formation multisites, ont en fait un outil de cohésion et développement des compétences des équipes avant même de l’utiliser comme un outil de qualité et de management de l’activité.
Le témoignage de Marie-Luce Rouxel, Directrice nationale de la Croix-Rouge Compétence , illustre bien cette évolution lors de l’atelier « La certification Qualiopi : outil de management et d’inclusion » à l’UHFP animé par Farida Brioua Temini, Directrice qualité d’ISQ certification et Marc Verger Auditeur et Directeur du développement d’ISQ Certification.
Retour sur l’édition 2023 de l’UHFP – l’atelier d’ISQ Certification : La certification QUALIOPI : facteur de management et d’inclusion !
->Consulter le support de présentation de l’atelier
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Sur la partie strictement formation professionnelle, si l’importance de celle-ci pour toutes les catégories d’actifs et des demandeurs d’emploi et l’enjeu qu’elle représente pour les entreprises et pour les individus, ont été soulignés, les difficultés d’accès à la formation demeurent, car les entreprises investissent de façon inégale dans la formation et les financements sont insuffisants.
Le CPF a permis une prise de conscience de la nécessité de se former. Son utilisation va être davantage surveillée pour éviter les abus constatés. L’introduction d’une forme de reste à charge est plus discutée car elle réduit la capacité de financement des personnes désirant se former. Le CPF ne permet pas de tout financer, même avec les abondements. De toute façon, la réduction de la mutualisation, en particulier pour les entreprises de 50 à 300 ou 500 salariés, constitue un frein au financement. De nouvelles pratiques doivent se mettre en place et la situation sanitaire a ralenti les initiatives et la mise en place de ces nouvelles pratiques. L’année 2022 et le début de l’année 2023 marquent une inflexion positive et la croissance du marché est en partie revenue.
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L’enjeu des formations certifiantes et diplômantes a été souligné, car cela détermine en particulier l’éligibilité au CPF. France Compétences s’est engagée dans une révision des critères d’accès aux deux répertoires, le RNCP et le RS. Cette révision et ses conséquences ont permis une amélioration de la qualité des dossiers et une généralisation de la démarche Compétences, puisque les référentiels de compétences sont devenus essentiels dans les dossiers. Toutefois les décisions prises sont parfois complexes à comprendre et le taux de rejet est très élevé, en particulier pour le RS, ce qui témoigne au minimum d’une difficulté des organismes souhaitant devenir certificateurs, à comprendre l’application des critères par France Compétences.
Après deux années difficiles, le marché de la formation professionnelle connait à nouveau une croissance encore modeste. Seul l’apprentissage s’est développé massivement depuis 2020. La réforme de 2018 va continuer à produire ses effets sur tous les plans. Des adaptations sont en cours, en particulier sur le CPF et sur la VAE. D’autres adaptations sont envisagées. Des accords de branche permettent en particulier de mettre en place des sources additionnelles de financement par des mutualisations auprès des OPCO et des abondements du CPF.
L’UHFP a été l’occasion d’un bilan positif mais aussi nuancé, à l’heure où l’ensemble des segments du marché, et pas seulement l’apprentissage, semblent retrouver la croissance.
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