Bonjour Monsieur Seccia; pour commencer, pourriez-vous nous présenter BAO Formation ainsi que votre modèle associatif ?
Bonjour, avec plaisir.
BAO Formation est un organisme de formation spécialisé dans trois domaines d’expertises que sont le patrimoine bâti, la sécurité sur chantier et la transition énergétique. Nous avons été créé en 2005, sous statut associatif, avec pour mission première d’organiser et mettre en place les formations qualifiantes (maçon du bâti ancien, métallier, menuisier, etc.) sur les chantiers d’insertion menés par notre partenaire privilégié ACTA VISTA, acteur majeur de l’inclusion par le patrimoine.
Nous avons diversifié notre offre de formation au fil des ans et nous nous adressons maintenant à tout type de public : des salariés en insertion, , mais aussi des demandeurs et demandeuses d’emploi et des professionnels en activité que nous formons sur les métiers de la transition énergétique, notamment la pose de panneaux photovoltaïques et l’écoconstruction.
Aujourd’hui BAO Formation, c’est environ 600 stagiaires par an, la plupart sur notre site de Marseille, mais aussi sur nos antennes de La Ciotat pour les Bouches-du-Rhône, puis Chambord et Mur-de-Sologne dans le Loir-et-Cher.
Les missions et l’approche spécifiques de BAO Formation sont :
- Des formations adaptées aux besoins des entreprises,
- Des formations accessibles à toutes et tous,
- Des formations professionnelles et opérationnelles,
- Une pédagogie par le geste,
- Des formateurs pluridisciplinaires expérimentés,
- Un accompagnement professionnel pour nos stagiaires.
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Vous valorisez l’apprentissage par le geste, pouvez-vous nous en dire plus sur cette méthode pédagogique ?
Ce choix pédagogique vient de notre histoire et de notre lien avec l’insertion. Dès sa création, BAO Formation a dû développer une pédagogie visant à apprendre le métier de maçon de bâti ancien à des personnes présentant de nombreux freins à l’apprentissage et à l’emploi : faible niveau d’étude, difficultés dans la maîtrise de la langue française, problèmes sociaux, de santé, de logement etc. L’apprentissage « classique » paraissait alors peu adapté à cette diversité de profils et le choix a été fait de privilégier une pédagogie par « le faire ».
Cela repose sur une alternance de séquences de formation en plateaux pédagogiques, où les apprenants vont acquérir les connaissances théoriques et techniques, via des mises en situations sur maquettes, puis vont participer à des séquences pédagogiques sur chantier, où en contribuant à la réalisation de travaux, les apprenants vont pouvoir mettre en pratique les enseignements reçus et apprendre encore plus sur l’exercice de leur métier. Si la première situation pédagogique permettra la mise en place d’un processus d’apprentissage par « essai – erreurs » où l’apprenant sera accompagné dans une démarche d’expérimentation, d’analyse et de régulations des pratiques ; la formation sur chantier favorisera l’acquisition de nouvelles techniques, la vie en équipe, les contraintes sur un chantier, les conditions d’exercice etc.
Cette approche pragmatique et opérationnelle a aussi l’avantage de former des personnes à la réalité du métier, à ce qu’elles devront réellement faire en situation de production et donc d’être directement employables.
Tout en l’adaptant, c’est cette approche dont nous nous inspirons dans les solutions formation que nous proposons aux filières de la transition énergétique et plus particulièrement sur les métiers du photovoltaïque.
Menuiserie ©BAO Formation
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Vous avez récemment obtenu la certification Qualiopi pour votre site de formation situé à La Ciotat ; comment s’est déroulé cet audit d’extension au format distanciel ?
Cet audit s’est très bien passé, puisque nous avons obtenu notre certification !
Site de formation ©BAO Formation – La Ciotat
Le format distanciel n’est pas forcément un obstacle à la qualité des échanges avec l’auditeur. Le timing sur une demi-journée est peut-être un peu serré pour passer en revue les 32 indicateurs du référentiel Qualiopi. Le jour J, il faut donc être bien organisé et aller à l’essentiel. Pour autant, avec un indispensable travail de préparation en amont, cela fonctionne plutôt bien.
Un autre point important est le test de connexion, quelques jours avant l’audit, afin de vérifier le bon fonctionnement des outils numériques et de communication à distance. Ça peut paraitre parfois superflu, mais il vaut mieux identifier des problèmes en amont et avoir le temps de les résoudre, que de devoir gérer ça dans l’urgence le jour de l’audit.
L’exercice d’audit étant tout de même plutôt stressant, c’est toujours bénéfique d’évacuer en amont le maximum de soucis superflus.
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En septembre 2022, vous avez obtenu le maintien de votre certification ; quels conseils pouvez-vous donner aux organismes de formation ?
Encore une fois, la réussite de cet audit repose pour beaucoup sur une préparation rigoureuse et organisée.
La capitalisation des éléments de preuve, leur classement et leur accès facilité est l’indispensable travail à mener en amont de l’audit. Une lecture approfondie du guide Qualiopi a également été une aide précieuse dans notre préparation. Il est important de bien appréhender ce que chaque indicateur cherche à évaluer. Chaque mot à son importance et il faut se mettre « à la place de l’auditeur » pour bien comprendre ce qui est attendu.
De notre position d’organisme de formation, nous n’apportons pas toujours spontanément les réponses attendues aux questions posées. Par exemple, nous avons dû régulièrement nous rappeler que Qualiopi ne vient pas évaluer la qualité de notre pédagogie, mais la qualité du processus global que nous mettons en œuvre au sein de notre organisme.
Un temps d’appropriation du référentiel est nécessaire afin de réussir à naviguer au cœur de ses 7 critères et 32 indicateurs.
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Selon vous, et après presque 3 ans depuis votre certification initiale Qualiopi, quels sont les bénéfices du Référentiel National Qualité dans votre activité quotidienne ?
Si en tant qu’organisme de formation nous pensons faire notre travail avec sérieux et professionnalisme, la formalisation de notre travail, même si elle prend du temps, est essentielle. Notre organisme, comme beaucoup d’autres je suppose, s’est développé de manière empirique, petit à petit, installant des habitudes de fonctionnement spécifiques au contexte, aux personnes etc. Si le travail est fait et plutôt bien fait, pour autant, il est nécessaire d’avoir une trace de ce que nous réalisons.
Qualiopi a donc permis de développer et d’améliorer des process et outils au service de la structuration de nos activités. Bien plus que de répondre à une contrainte réglementaire extérieure, cette démarche a concouru à améliorer nos pratiques en matière de publicité de nos actions, du suivi des stagiaires, du pilotage de nos indicateurs etc.
Nous avons pris le référentiel Qualiopi comme un guide structurant et un facilitateur dans la mise en place d’un véritable pilotage de notre organisme. Avec Qualiopi, c’est un premier pas vers une démarche d’amélioration continue qui s’est enclenché. Ce travail est toujours en évolution, et de manière intrinsèque le sera toujours, tant l’amélioration continue est un travail de tous les jours et jamais terminé. C’est ce qui nous permettra de veiller à garantir le maintien de la qualité de nos formations, aussi bien dans leur pertinence que dans leur mise en œuvre.
Et enfin, ce qui n’est pas négligeable, c’est en travaillant ainsi au quotidien que nous préparons déjà notre futur audit de renouvellement.
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