INTERVIEW – Romuald Gallet, DGA Education-to-Business de NEOMA Business School

5 Jan 2022 | INTERVIEW, Qualiopi

Interview NEOMA BS

© Neoma Business School

 

Bonjour M. Gallet ! Tout d’abord pourriez-vous nous présenter votre organisme de formation, son historique ainsi que son offre de formation ?

NEOMA Business School est une Ecole de management qui fête cette année ses 150 ans. A travers nos 3 campus (Reims, Rouen et Paris), et notre campus 100% virtuel, nous proposons un large portefeuille de programmes depuis le Bachelor et le Programme Grande École jusqu’à l’Executive Education, regroupant au total plus de 9 500 étudiants et participants.

Nous affichons un corps professoral composé de plus de 185 professeurs permanents, enseignants-chercheurs, dont plus de 72% d’internationaux, produisant une recherche d’excellence qui participe à façonner l’avenir de la société, des entreprises ainsi que des femmes et des hommes qui les composent.

Interview Neoma Business School

Campus © Neoma Business School

Concernant notre activité d’Executive Education, notre offre s’articule autour de programmes diplômants, dont un Global Executive MBA et un Programme de formation au Management, « Objectif Manager », de programmes certifiants ainsi que d’une offre sur-mesure répondant au plus près aux challenges que connaissent à la fois les entreprises et les individus dans leur développement, et ils sont nombreux actuellement ! Cette offre est soutenue par équipe talentueuse travaillant de concert avec nos clients et partenaires à tous les niveaux : co-construction des parcours, support aux candidats quant à leurs objectifs de formation, aide au financement.

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En quoi la formation professionnelle est-elle un aspect majeur d’une école de Management par ailleurs souvent connue et reconnue pour ses formations initiales ?

Actuellement, nous nous inscrivons dans un contexte extrêmement favorable au développement de la formation tout au long de la vie, une situation à laquelle la réforme de la formation continue n’est pas totalement étrangère.

Nous sommes passés d’un monde de connaissances à un monde de compétences. Face à ce constat, nous devons nous organiser pour répondre à ce nouveau paradigme et apporter de la valeur à toutes les parties prenantes : apprenants, entreprises, organisations professionnelles. Il s’agit d’ailleurs d’un constat tout aussi valable pour la formation initiale que pour la formation continue. C’est notamment dans ce sens que la formation continue constitue un aspect majeur de l’offre d’une Ecole de commerce, car elle nous offre l’occasion à la fois d’identifier les besoins du marché en matière de nouvelles compétences tout en nous permettant d’y répondre, voire de les anticiper en nous appuyant sur notre recherche d’exception. C’est le cœur même de la raison d’être d’une Ecole de Management : notre rôle est d’accompagner le business et ses acteurs tout au long de leur vie professionnelle.

Cette approche de formation tout au long de la vie est relativement nouvelle en France, contrairement à certains pays tels que les US, le Royaume-Uni et les Pays-Bas chez qui la culture du « Life-long Learning » est ancrée depuis longtemps.

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Campus Reims © Neoma Business School

 

Jusqu’à présent dans notre pays, la formation initiale était le socle de référence de la carrière. Aujourd’hui, la réforme de la formation continue réinvente ce modèle de façon à ce que tout un chacun puisse se former soit à un nouveau métier, soit pour être plus performant dans le métier déjà exercé. Aujourd’hui via le CPF, l’acquisition de compétences est à la main des apprenants et non plus uniquement des DRH, qui ont de fait besoin de nouer des relations fortes avec les acteurs de la formation. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons créé la DGA Education to Business au sein de NEOMA, qui nous permet de répondre au plus près aux besoins des entreprises en nouant des partenariats créateurs de valeur.

Chacun devenant maître de son parcours professionnel, les possibilités offertes sont légion, et nous devons proposer un accompagnement à la hauteur, en formant aux nouveaux métiers et compétences, et en aidant les entreprises dans leurs transformations. Il faut bien comprendre que ce changement de modèle est très structurant ; on peut le comparer, dans une certaine mesure, à d’autres grandes mesures de dérégulation. Je pense que cela va dans le bon sens, et va permettre à chacun d’envisager l’avenir de manière différente, en le construisant selon ses aspirations, en développant ses talents parfois pour changer complètement de vie. C’est très excitant, et je suis fier de faire partie d’une école qui soutient ces initiatives et joue un rôle prépondérant dans la vie des entreprises et des individus.

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Vous avez récemment été certifiés Qualiopi. Quels ont été les écueils à éviter ?

Qualiopi reconnait non seulement la qualité de la pédagogie mais aussi des dispositifs qui sont mis en œuvre par l’organisme de formation. L’audit préalable à la certification est donc extrêmement pointu et l’exigence de ce dernier est à la hauteur des bénéfices de cette certification.

Qualiopi s’impose donc comme le label qualité de référence pour la formation professionnelle ; c’est donc une véritable reconnaissance de la qualité et de la pertinence de notre offre en formation continue.  C’est également une solide caution pour les entreprises et les apprenants qui font le choix de suivre nos formations.

Enfin, la certification constitue une étape incontournable pour être visible et attractif sur le marché.

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Cette démarche de certification vous a-t-elle permis d’accélérer la digitalisation de votre offre de formation ? Si oui, dans quelle mesure ?

La digitalisation de notre offre de formation a été initiée bien avant notre démarche de certification et même bien avant la crise… En effet, NEOMA s’inscrit dans une solide dynamique de transformation digitale comme en témoigne le lancement de notre campus virtuel en septembre 2020, premier du genre proposé en Europe et second au monde après la prestigieuse institution de Stanford ; c’est le premier Metavers dédié à la formation !

Lors de la démarche de certification, nous avons dû prouver notre capacité à nous adapter rapidement aux besoins du marché. Cette adaptation passe à la fois par l’usage des technologies les plus adaptées et par le déploiement de dispositifs pédagogiques pointus et répondant parfaitement aux attentes des entreprises comme des particuliers. La certification a donc naturellement conforté notre démarche autour de la digitalisation.

Interview Neoma Business School

Les apprenants de © Neoma Business School

Mais attention à prendre du recul face à une course à la digitalisation… mal maitrisée. Aujourd’hui, il nous faut articuler notre offre tant sur le fond, j’entends par là sur le plan pédagogique et du contenu, que sur la forme. Sur ce second point, il faut toujours veiller à se poser ce que j’appellerai « les bonnes questions de départ » : à qui s’adresse-t-on ? Les compétences visées sont-elles compatibles avec tel format d’apprentissage ou tel autre ? Quelles sont les contraintes liées à l’activité professionnelle ou familiale de tel ou tel type d’apprenant ?

La pertinence est, une fois encore ici, une notion essentielle. Et selon moi toute offre de formation doit passer par ces questionnements préalables pour répondre à cet enjeu.

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Pensez-vous que le blended learning soit un format adapté à la formation professionnelle ? L’utilisez-vous et, si oui, sous quelles formes ?

S’il y a des thématiques parfaitement compatibles avec une digitalisation massive et le distanciel, d’autres le sont beaucoup moins.  L’acquisition de soft skills reste peu compatible avec le distanciel. Si je prends l’exemple d’un cursus Executive MBA, le développement du leadership auprès d’un public de dirigeants passe selon moi obligatoirement par des rencontres et donc par le présentiel. Si les participants ne se voient jamais, cela peut s’avérer vraiment préjudiciable dans l’atteinte des objectifs fixés et des attendus.

Globalement, en matière de formation professionnelle il faut toujours faire preuve de réactivité, d’agilité et d’adaptabilité en fonction des besoins exprimés par le client, de ses contraintes, le tout en veillant bien à rester parfaitement aligné avec les attendus de la thématique à développer.

Si pour des parcours plutôt courts, des capsules digitalisées peuvent suffire, lorsque l’on parle de parcours plus certifiants ou diplômants avec des velléités « transformationnelles », le blended ou le présentiel est davantage adapté.

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